Bernard Chérin, généalogiste des ordres du roi
Il fallait être de noblesse de race, et le généalogiste ne devait pas donner son certificat lorsque la noblesse avait pris son principe dans l'exercice d'une charge, soit de robe, soit d'autres offices, ou dans une lettre d'anoblissement, à moins qu'elle n'ait été accordée pour services signalés rendus à l'État.
Sur chaque degré, il devait être produit trois titres, tels que : contrat de mariage, testament. Tous devaient être en originaux.
Pour être nommé à des sous-lieutenances dans les régiments, il fallait prouver, depuis l'ordonnance du 22 mai 1781, quatre degrés de noblesse. A l'effet de quoi, les parents devaient adresser au sieur Chérin, les titres originaux justificatifs.
Le généalogiste était commandeur des Ordres du roi, et, en cette qualité, il portait la croix du St Esprit suspendue par un ruban bleu sur le sein gauche.
C'est cette croix et ce ruban que nous voyons autour de l'écu sur l'ex-libris de Chérin.
Les papiers provenant des Chérin auxquels sont joints les pièces venant de Monsieur Beaujon et de Monsieur Berthier, sont réunis en 214 volumes in-folios, cotés Chérin 1 à 214 mss.fr.31.563 à 31.776, et un volume de correspondance de 142 feuillets (1778 - 1791) coté fr.33.263, qui font partie de l'ancien cabinet des titres et sont conservés au département des manuscrits de la Bibliothèque Nationale.
Les généalogies dressées par Bernard Chérin sont ex-trêmement bien faites, particulièrement sérieuses et documentées ; aussi rendent-elles de précieux services et sont-elles très appréciées des érudits.
Aussi, pour illustrer ce fait, je rapporte ci-dessous une généalogie qui permet d'entrer dans le travail de Bernard Chérin. Elle concerne la Famille Roumagière.
F. Roumagière (en intitulé dans la Collection Chérin)
Ref : 3586. Collection Chérin 179. FR 31741.
Vol 28 de Guyenne
Fol.0201
132.
Dressé fixe une procuration faite devant M. Perrot a sustitré par M. de Rousseffy en juin 1758.
de La Roumagière en Périgord seigneur de la Fillosie de Roncessy, Lesmoine, la Douge.
Armes : D'azur au chevron potencé et contre potencé d'or accompagné en chef de 2 losanges d'or et en pointe d'un lion de même.
N... épousa noble Blanche St Martin damoiselle dame de Roussaeillé qui ratifia le contrat de mariage de son fils Charles le 23 novembre 1509.
Noble homme Charles noble maistre de la Roumagière seigneur (messire) Jean du dit lieu de Roussalion et de Saint la Bloues en Périgord et de Molettes en Normandie épousa par partie,
passées au repaire maison noble de la Cypierre alias Filhousie paroisse de Thiviers le 19 novembre 1509 Françoise de la Fillosie. damoiselle fille mineure et héritière universelle de feu Jean de la Fillosie seigneur du repaire de la Cypierre et de marquise de Flemenche, damoiselle, sa veuve qui y autorisa par ces actes et s'engagea d'en faire ratifier les clauses par ses frères, signé Jean de Valle à la suite, la ratification des actes du 13 novembre suivant par les frères du futur époux, signé Valle, celle de la mère du futur.
Note : messire Jean de la Roumagière Botolonaire Notre Père le Pape et curé de Serces ratifia avec Guithen son frère, ces actes de mariage de Charles son autre frère le 13 novembre 1509.
(Délivré d'après les protocoles d’Aubert de Valle par Savannerie, notaire collationnaire le 25 avril 1553. Signé Savannerie).
Charles de la Romagère, écuyer, passa contrat avec Antoine Aymeriet devant Jabert, notaire, le 26 décembre 1513 et une transaction a vu Jean de Tardière devant Enaudet, notaire, le 3 février 1514, est qualifié dans cette transaction maître d'hostel du seigneur d'Albret.
Charles de la Romagière seigneur du dit lieu de la Fillosie, gouverneur du comté de Périgord pour Jean roy de Navarre, fut nommé par lettres de peines, dont il est dit aîné et conseiller daté Mévéal le 14 juillet 1314, pour assister en son nom à Mévéal des biens de damoiselle Charlotte de Bretagne sa tante, dame de Montrer, ces lettres signées Jehan et pret le reply par le roy, le conseiller chambellan, sénéchal de Limoges à côté de la Niton et Tullées.
Charles de la Romagière, seigneur du dit lieu et de la Fillosie, gouverneur des comtés de Périgord et vicomte de Limoges pour Alain sire d'Albert (père de Jean roy de Navarre) et son conseiller, fut nommé procureur de ce prince pour instituer des officiers dans plusieurs terres à lui adjuger par le parlement de Bordeaux par lettres datées Mévéal le 7 novembre suivant, signé Alain et fut le reply pour Monseigneur et feuillées Charles de la Romagière seigneur du dit lieu, aîné et conseiller du même Alain sire d'Albret Fut pour lui les offices de sa terre, ville et seigneurie de Chastus Cheviol, à lui adjuger par le parlement de Bordeaux par lettres datées Mévéal le dernier août 1518, signées et contre-signées et feuillées comme le précédent François Martin, Veuve de Charles de la Romagière, fit son testament en faveur de Pierre son fils devant Favaneau, notaire, le 14 may 1555.
Pierre de la Romagière, institué héritier de sa mère par son testament du 14 may 1555. Pierre de la Romagière et Berthoumine de Mouneires et Mouneis, sa femme, firent leurs testaments en faveur de Gaston leur fils les 3 janvier 1572 et le 17 février 1589.
Gaston de la Romagière est nommé au testament de son père le 3 janvier 1572.
Gaston de la Romagière, écuyer, seigneur de la Fillosie et chevalier de la terre et Châteleurie de Rouss... épousa par contrat passé devant François de Ponlais et Vallade, notaires royaux au Château de M. Marsaud de Vineron en Périgord le 16 juin 1577. Odette de Jussac de Marcelin, fille de Raymond de Jussac de Marcelin, écuyer, seigneur des Châtenies et juridiction du dit seigneur Martial de Bothelie d'Ambleville et de la Ferrière et de damoiselle Madeleine Jordain d'Ambleville qui lui donnèrent en dote 6000 l/tournois (expédition faite le 28 may 1599 par Jean Poullard, seigneur de Riberac et signa à lui par Guy Poullard, fils de François sur la requette de seigneur Gaston de la Romagière, écuyer et seigneur de la Fillosie et Roucessy et damoiselle Odette de Jussac sa femme. (Signé Poullard-Parech).
Damoiselle Odette de Jussac, veuve de feu Gaston de la Romagière, vivant, écuyer de Roucessy
et de la Fillosie assiste Pierre son fils par contrat.
Contrat de mariage du 18 avril 1607.
Gaston de la Romagière est nommé au testament de sa mère du 17 février 1589.
Pierre de la Romagière, écuyer seigneur de Roucessy et de la ville de la Fillosie, près et en la paroisse de St Thiviers en Périgord, épousa par contrat du 18 avril 1607, passé au repaire devant Renaud, notaire, et damoiselle Jeanne Arlot, fille de Jacques Arlot.
Écuyer, seigneur de Fiesne et de Valonge, habite au château de Fongie en la paroisse du dit lieu et de feu damoiselle Madeleine de Sumilhac, sa femme, y fut assisté de sa mère et elle de son père qui lui donna 2000 livres tournois de dote. Assisté de Sussac sa mère lui confirma la donation qu'elle lui avait faite auparavant suivant la permission à elle, donné par contrat de mariage avec son feu mary (grosse passée et signé du notaire). (Ce contrat insinu en le sénéchaussée de Périgord les 23 millièmes) soussigné du Chayne Comtit - Greffier).
Pierre de la Romagière, écuyer, seigneur de la Fillosie et de Roucessy, assista son fils René à son contrat de mariage du 19 janvier 1639, et y nomme sa femme Jéhanne de Fongie, c'est le nom du château du père de la dite Jéhanne.
Pierre de la Romagière et de Roucessy, épousa par contrat du 19 janvier 1639 passé au Château de la Roque du Pougère en Périgord, devant de Bazzy, notaire royal, Françoise de Beynac damoiselle de la Roque, fille de feu messire François de Beynac, chevalier, seigneur de la Roque, Jacques et dame Diane D'Autefort sa veuve, y fut assisté de son père, et elle de sa mère qui lui donna en dote la somme de 12.000 livres tournois. Par contre Pierre de la Romagière nomma le futur époux, son fils pour la dontion de la moitié de ses biens énoncés en son contrat de mariage, en faveur de ses enfants mâles qui en devoir naître.
Pierre de la Romagière, testa le 7 décembre 1647 en faveur de Pierre et François ses fils et de dame Jeanne Arlot.
René fit la même déposition en faveur de l'un des mâles à naître de son mariage, (grosse signée Due, notaire). Cet acte est écrit d'une encre très jaune et d'un caractère peu naturel.
François de la Romagière, Audette de Gievre, seigneur de la Pongé vînt en son Château de Constancie, paroisse de St Phesis de Boyrdeisn, note au testament de son père du 7 décembre 167, fut maintenu dans sa noblesse avec son frère en 1606 ou 1667, épousa par contrat du 20 février 1654 Madeleine Petit.
Messire René de la Romagière, chevalier, seigneur de la Fillosie et Asmonie, consentît à un contrat de mariage de Pierre son fils et de feu dame Françoise de Beynac du dernier juillet 1658.
René de la Romagière, écuyer, seigneur de Fillosie, élection de Périgeux et François de la Romagière, son frère furent assignés à la requête de Nicolas Colet pour produire leurs titres devant M. Pettot, intendant de Guyenne, en firent production le dernier novembre 1666 devant M. Montozon et de M. Pellot à Périgueux.
Elle était composée de 2 actes cy-dessus des 6 décembre 1519, 3 février 1514, 14 may 1555, 3 janvier 1572, 15 juin 1577, 17 février 1589, 18 avril 1607, 19 janvier 1637, 17 décembre 1647 et 20 février 1651. Cette production signée René de la Romagière et François de la Romagière, a costé écrit cet acte par jugement souverain, Vol. 28 de Guyenne Fol. 1201 ute paraphé par M. Pellot Vol. A, Fol. 132, René et même nommé avec Françoise de Beynac, sa femme au contrat de mariage de leur fils du 15 octobre 1705.
Messire Pierre de la Romagière, chevalier, seigneur de Roucessy, épousa par contrat du dernier juillet 1658 passé devant Chadontant et Fichon, notaires.
Comte de la Vaugugnon, damoiselle Gabrielle de Fonsebon, fille de Hausel, messire Pierre de Fonsebon, chevalier, seigneur du Puy du Buisson, Chastre en Ausnis et de dame Marie Guy, demeurant au Château du Puy, paroisse de Masson... en Poitou, y fut servie de père et elle de ses père et mère, son père lui constitue 57.000 livres/tournois en mariage, sa tante Audette lui fit donation de 1.000 livres et 16.000 livres/tournois d'or (grosse signée Fichond).
Messire Pierre de la Romagière, chevalier, seigneur de Roucessy, Fillosie, Lesmonie, la Ponge, habitant en son Château de la Fillosie, fils de défunt messire de la Romagière et Beynac Françoise, épousa 2° par contrat passé au Château de Planeau en Périgord paroisse de St Iviet devant Moes notaire royal, le 15 octobre 1705, damoiselle Françoise Mosnier, damoiselle de Planeau, fille de feu Gaston Mosnier de Planeau, chevalier et seigneur du Château et de dame Meuriette de Sosset, sa veuve, la damoiselle y fut autorisée de sa mère qui lui constitua en dot la somme de 1.000 livres/tournois, payable 500 livres/tournois à Noël de 1706 elle l'institua en tous ses biens. Le futur constitua aussi tous ses biens et fit don à sa future de 6.000 livres/tournois, 900 livres/tournois avec son logement au Château de Fillosie et fit donation de la moitié de ses biens au ler fils à naître de son mariage (grosse passée et signée Mesnu et Villon, notaires, le 2 may 1700).
Feu messire Pierre de la Romagière, chevalier, seigneur, comte de Roucessy eue nommé au contrat de mariage de Pierre François son fils du 3 février 1741, auquel dame Françoise de Mosnier de Planeau sa veuve assista par Procureur.
Dame Marie Françoise de Mosnier, comtesse de Roucessy fut marraine de son petit fils Antoine Joseph le ler avril 1742.
Messire Pierre François de la Romagière, chevalier, seigneur, comte de Roucessy, Fillosie, Lesmonie, épousa par contrat du 3 février 1741 passé dans la maison noble du Royaume, paroisse de la Libarde, devant Robert notaire royal en Guyennne, damoiselle Marie Françoise du Bourg habite dans la maison noble de Ponyjanné fille de messire Estienne François du Bourg, chevalier, seigneur, baron de Fontaine et de dame Françoise Estiennette Denos, sa femme, y fut assisté de M. François Mosnier, chevalier, seigneur, baron de Planeau, Péline de Nosge, de la procuration de sa mère, de ses père et mère donne tous ses biens qui font 4.000 livres/tournois qu'elle versera à la charge pour lui payer colégitimement au seigneur Abbé de Roucessy et à la dame de la cour de Bausse, enfants de la dite dame, la dite damoiselle, entend d'or, sa maison de Royaume avec les meubles, vaisselles, et il fit en sa rivière de Gironde une maison dans sa ville de Bordeaux (grosse et posée et signée du dit Nor).
Messire François Pierre de la Romagière, comte de Roucessy et dame Marie Françoise Elisabeth du Bourg, sa femme sont nommés dans l’extrait baptistaire d’Antoine Joseph, leurs fils du ler avril 1742.
Messire Antoine, Joseph de la Romagière, de Roucessy, fut baptisé dans l'église paroissiale de Saint Saturnin de la Libarde en Bourges, diocèse de Bordeaux le ler avril 1742 eue pour parrain, Antoine, Joseph, du Bourg, seigneur, baron de Fontaine, conseiller au parlement de Bordeaux et pour marraine, son ayeule paternelle, extrait délivré par le curé de la dite église le 16 mars 1758, signé Broses et légalisé le même jour par le juge de la ville prévosté de bourg en Guyenne signé (La Mothe). Destiné aux chevaux légers de la garde du roy.
Son certificat de Noblesse. Acte délivré en juin 1758.
(Transcription à partir de l'original)
Être accepté officiellement noble, c'est, il faut le répéter, avoir droit à des honneurs particuliers. Par exemple, être exempté d'impôt, envoyer ses enfants dans de bonnes écoles, bénéficier des droits de justice, être représenté par ses pairs aux États Généraux.
Dans l'élan pour être reconnu noble et jouir des privilèges ci-dessus, il y a beaucoup de prétendants sans aucune noblesse qui se virent malgré tout devenir nobles.
Le désir d'obtenir ces avantages a poussé les gens de l'époque vers le généalogiste. Certains aujourd'hui disent que tout le monde ment, et les généalogistes en particulier. Certains l'on peut-être fait.
Mais il y a l'antithèse du généalogiste menteur, manipulateur. Cette antithèse ne peut-être mieux choisie que Bernard Chérin.
Source : Bernard Chérin, généalogiste des ordres du roi, 1718-1785, de Jean-Yves Belin.
Sur chaque degré, il devait être produit trois titres, tels que : contrat de mariage, testament. Tous devaient être en originaux.
Pour être nommé à des sous-lieutenances dans les régiments, il fallait prouver, depuis l'ordonnance du 22 mai 1781, quatre degrés de noblesse. A l'effet de quoi, les parents devaient adresser au sieur Chérin, les titres originaux justificatifs.
Le généalogiste était commandeur des Ordres du roi, et, en cette qualité, il portait la croix du St Esprit suspendue par un ruban bleu sur le sein gauche.
C'est cette croix et ce ruban que nous voyons autour de l'écu sur l'ex-libris de Chérin.
Les papiers provenant des Chérin auxquels sont joints les pièces venant de Monsieur Beaujon et de Monsieur Berthier, sont réunis en 214 volumes in-folios, cotés Chérin 1 à 214 mss.fr.31.563 à 31.776, et un volume de correspondance de 142 feuillets (1778 - 1791) coté fr.33.263, qui font partie de l'ancien cabinet des titres et sont conservés au département des manuscrits de la Bibliothèque Nationale.
Les généalogies dressées par Bernard Chérin sont ex-trêmement bien faites, particulièrement sérieuses et documentées ; aussi rendent-elles de précieux services et sont-elles très appréciées des érudits.
Aussi, pour illustrer ce fait, je rapporte ci-dessous une généalogie qui permet d'entrer dans le travail de Bernard Chérin. Elle concerne la Famille Roumagière.
F. Roumagière (en intitulé dans la Collection Chérin)
Ref : 3586. Collection Chérin 179. FR 31741.
Vol 28 de Guyenne
Fol.0201
132.
Dressé fixe une procuration faite devant M. Perrot a sustitré par M. de Rousseffy en juin 1758.
de La Roumagière en Périgord seigneur de la Fillosie de Roncessy, Lesmoine, la Douge.
Armes : D'azur au chevron potencé et contre potencé d'or accompagné en chef de 2 losanges d'or et en pointe d'un lion de même.
N... épousa noble Blanche St Martin damoiselle dame de Roussaeillé qui ratifia le contrat de mariage de son fils Charles le 23 novembre 1509.
Noble homme Charles noble maistre de la Roumagière seigneur (messire) Jean du dit lieu de Roussalion et de Saint la Bloues en Périgord et de Molettes en Normandie épousa par partie,
passées au repaire maison noble de la Cypierre alias Filhousie paroisse de Thiviers le 19 novembre 1509 Françoise de la Fillosie. damoiselle fille mineure et héritière universelle de feu Jean de la Fillosie seigneur du repaire de la Cypierre et de marquise de Flemenche, damoiselle, sa veuve qui y autorisa par ces actes et s'engagea d'en faire ratifier les clauses par ses frères, signé Jean de Valle à la suite, la ratification des actes du 13 novembre suivant par les frères du futur époux, signé Valle, celle de la mère du futur.
Note : messire Jean de la Roumagière Botolonaire Notre Père le Pape et curé de Serces ratifia avec Guithen son frère, ces actes de mariage de Charles son autre frère le 13 novembre 1509.
(Délivré d'après les protocoles d’Aubert de Valle par Savannerie, notaire collationnaire le 25 avril 1553. Signé Savannerie).
Charles de la Romagère, écuyer, passa contrat avec Antoine Aymeriet devant Jabert, notaire, le 26 décembre 1513 et une transaction a vu Jean de Tardière devant Enaudet, notaire, le 3 février 1514, est qualifié dans cette transaction maître d'hostel du seigneur d'Albret.
Charles de la Romagière seigneur du dit lieu de la Fillosie, gouverneur du comté de Périgord pour Jean roy de Navarre, fut nommé par lettres de peines, dont il est dit aîné et conseiller daté Mévéal le 14 juillet 1314, pour assister en son nom à Mévéal des biens de damoiselle Charlotte de Bretagne sa tante, dame de Montrer, ces lettres signées Jehan et pret le reply par le roy, le conseiller chambellan, sénéchal de Limoges à côté de la Niton et Tullées.
Charles de la Romagière, seigneur du dit lieu et de la Fillosie, gouverneur des comtés de Périgord et vicomte de Limoges pour Alain sire d'Albert (père de Jean roy de Navarre) et son conseiller, fut nommé procureur de ce prince pour instituer des officiers dans plusieurs terres à lui adjuger par le parlement de Bordeaux par lettres datées Mévéal le 7 novembre suivant, signé Alain et fut le reply pour Monseigneur et feuillées Charles de la Romagière seigneur du dit lieu, aîné et conseiller du même Alain sire d'Albret Fut pour lui les offices de sa terre, ville et seigneurie de Chastus Cheviol, à lui adjuger par le parlement de Bordeaux par lettres datées Mévéal le dernier août 1518, signées et contre-signées et feuillées comme le précédent François Martin, Veuve de Charles de la Romagière, fit son testament en faveur de Pierre son fils devant Favaneau, notaire, le 14 may 1555.
Pierre de la Romagière, institué héritier de sa mère par son testament du 14 may 1555. Pierre de la Romagière et Berthoumine de Mouneires et Mouneis, sa femme, firent leurs testaments en faveur de Gaston leur fils les 3 janvier 1572 et le 17 février 1589.
Gaston de la Romagière est nommé au testament de son père le 3 janvier 1572.
Gaston de la Romagière, écuyer, seigneur de la Fillosie et chevalier de la terre et Châteleurie de Rouss... épousa par contrat passé devant François de Ponlais et Vallade, notaires royaux au Château de M. Marsaud de Vineron en Périgord le 16 juin 1577. Odette de Jussac de Marcelin, fille de Raymond de Jussac de Marcelin, écuyer, seigneur des Châtenies et juridiction du dit seigneur Martial de Bothelie d'Ambleville et de la Ferrière et de damoiselle Madeleine Jordain d'Ambleville qui lui donnèrent en dote 6000 l/tournois (expédition faite le 28 may 1599 par Jean Poullard, seigneur de Riberac et signa à lui par Guy Poullard, fils de François sur la requette de seigneur Gaston de la Romagière, écuyer et seigneur de la Fillosie et Roucessy et damoiselle Odette de Jussac sa femme. (Signé Poullard-Parech).
Damoiselle Odette de Jussac, veuve de feu Gaston de la Romagière, vivant, écuyer de Roucessy
et de la Fillosie assiste Pierre son fils par contrat.
Contrat de mariage du 18 avril 1607.
Gaston de la Romagière est nommé au testament de sa mère du 17 février 1589.
Pierre de la Romagière, écuyer seigneur de Roucessy et de la ville de la Fillosie, près et en la paroisse de St Thiviers en Périgord, épousa par contrat du 18 avril 1607, passé au repaire devant Renaud, notaire, et damoiselle Jeanne Arlot, fille de Jacques Arlot.
Écuyer, seigneur de Fiesne et de Valonge, habite au château de Fongie en la paroisse du dit lieu et de feu damoiselle Madeleine de Sumilhac, sa femme, y fut assisté de sa mère et elle de son père qui lui donna 2000 livres tournois de dote. Assisté de Sussac sa mère lui confirma la donation qu'elle lui avait faite auparavant suivant la permission à elle, donné par contrat de mariage avec son feu mary (grosse passée et signé du notaire). (Ce contrat insinu en le sénéchaussée de Périgord les 23 millièmes) soussigné du Chayne Comtit - Greffier).
Pierre de la Romagière, écuyer, seigneur de la Fillosie et de Roucessy, assista son fils René à son contrat de mariage du 19 janvier 1639, et y nomme sa femme Jéhanne de Fongie, c'est le nom du château du père de la dite Jéhanne.
Pierre de la Romagière et de Roucessy, épousa par contrat du 19 janvier 1639 passé au Château de la Roque du Pougère en Périgord, devant de Bazzy, notaire royal, Françoise de Beynac damoiselle de la Roque, fille de feu messire François de Beynac, chevalier, seigneur de la Roque, Jacques et dame Diane D'Autefort sa veuve, y fut assisté de son père, et elle de sa mère qui lui donna en dote la somme de 12.000 livres tournois. Par contre Pierre de la Romagière nomma le futur époux, son fils pour la dontion de la moitié de ses biens énoncés en son contrat de mariage, en faveur de ses enfants mâles qui en devoir naître.
Pierre de la Romagière, testa le 7 décembre 1647 en faveur de Pierre et François ses fils et de dame Jeanne Arlot.
René fit la même déposition en faveur de l'un des mâles à naître de son mariage, (grosse signée Due, notaire). Cet acte est écrit d'une encre très jaune et d'un caractère peu naturel.
François de la Romagière, Audette de Gievre, seigneur de la Pongé vînt en son Château de Constancie, paroisse de St Phesis de Boyrdeisn, note au testament de son père du 7 décembre 167, fut maintenu dans sa noblesse avec son frère en 1606 ou 1667, épousa par contrat du 20 février 1654 Madeleine Petit.
Messire René de la Romagière, chevalier, seigneur de la Fillosie et Asmonie, consentît à un contrat de mariage de Pierre son fils et de feu dame Françoise de Beynac du dernier juillet 1658.
René de la Romagière, écuyer, seigneur de Fillosie, élection de Périgeux et François de la Romagière, son frère furent assignés à la requête de Nicolas Colet pour produire leurs titres devant M. Pettot, intendant de Guyenne, en firent production le dernier novembre 1666 devant M. Montozon et de M. Pellot à Périgueux.
Elle était composée de 2 actes cy-dessus des 6 décembre 1519, 3 février 1514, 14 may 1555, 3 janvier 1572, 15 juin 1577, 17 février 1589, 18 avril 1607, 19 janvier 1637, 17 décembre 1647 et 20 février 1651. Cette production signée René de la Romagière et François de la Romagière, a costé écrit cet acte par jugement souverain, Vol. 28 de Guyenne Fol. 1201 ute paraphé par M. Pellot Vol. A, Fol. 132, René et même nommé avec Françoise de Beynac, sa femme au contrat de mariage de leur fils du 15 octobre 1705.
Messire Pierre de la Romagière, chevalier, seigneur de Roucessy, épousa par contrat du dernier juillet 1658 passé devant Chadontant et Fichon, notaires.
Comte de la Vaugugnon, damoiselle Gabrielle de Fonsebon, fille de Hausel, messire Pierre de Fonsebon, chevalier, seigneur du Puy du Buisson, Chastre en Ausnis et de dame Marie Guy, demeurant au Château du Puy, paroisse de Masson... en Poitou, y fut servie de père et elle de ses père et mère, son père lui constitue 57.000 livres/tournois en mariage, sa tante Audette lui fit donation de 1.000 livres et 16.000 livres/tournois d'or (grosse signée Fichond).
Messire Pierre de la Romagière, chevalier, seigneur de Roucessy, Fillosie, Lesmonie, la Ponge, habitant en son Château de la Fillosie, fils de défunt messire de la Romagière et Beynac Françoise, épousa 2° par contrat passé au Château de Planeau en Périgord paroisse de St Iviet devant Moes notaire royal, le 15 octobre 1705, damoiselle Françoise Mosnier, damoiselle de Planeau, fille de feu Gaston Mosnier de Planeau, chevalier et seigneur du Château et de dame Meuriette de Sosset, sa veuve, la damoiselle y fut autorisée de sa mère qui lui constitua en dot la somme de 1.000 livres/tournois, payable 500 livres/tournois à Noël de 1706 elle l'institua en tous ses biens. Le futur constitua aussi tous ses biens et fit don à sa future de 6.000 livres/tournois, 900 livres/tournois avec son logement au Château de Fillosie et fit donation de la moitié de ses biens au ler fils à naître de son mariage (grosse passée et signée Mesnu et Villon, notaires, le 2 may 1700).
Feu messire Pierre de la Romagière, chevalier, seigneur, comte de Roucessy eue nommé au contrat de mariage de Pierre François son fils du 3 février 1741, auquel dame Françoise de Mosnier de Planeau sa veuve assista par Procureur.
Dame Marie Françoise de Mosnier, comtesse de Roucessy fut marraine de son petit fils Antoine Joseph le ler avril 1742.
Messire Pierre François de la Romagière, chevalier, seigneur, comte de Roucessy, Fillosie, Lesmonie, épousa par contrat du 3 février 1741 passé dans la maison noble du Royaume, paroisse de la Libarde, devant Robert notaire royal en Guyennne, damoiselle Marie Françoise du Bourg habite dans la maison noble de Ponyjanné fille de messire Estienne François du Bourg, chevalier, seigneur, baron de Fontaine et de dame Françoise Estiennette Denos, sa femme, y fut assisté de M. François Mosnier, chevalier, seigneur, baron de Planeau, Péline de Nosge, de la procuration de sa mère, de ses père et mère donne tous ses biens qui font 4.000 livres/tournois qu'elle versera à la charge pour lui payer colégitimement au seigneur Abbé de Roucessy et à la dame de la cour de Bausse, enfants de la dite dame, la dite damoiselle, entend d'or, sa maison de Royaume avec les meubles, vaisselles, et il fit en sa rivière de Gironde une maison dans sa ville de Bordeaux (grosse et posée et signée du dit Nor).
Messire François Pierre de la Romagière, comte de Roucessy et dame Marie Françoise Elisabeth du Bourg, sa femme sont nommés dans l’extrait baptistaire d’Antoine Joseph, leurs fils du ler avril 1742.
Messire Antoine, Joseph de la Romagière, de Roucessy, fut baptisé dans l'église paroissiale de Saint Saturnin de la Libarde en Bourges, diocèse de Bordeaux le ler avril 1742 eue pour parrain, Antoine, Joseph, du Bourg, seigneur, baron de Fontaine, conseiller au parlement de Bordeaux et pour marraine, son ayeule paternelle, extrait délivré par le curé de la dite église le 16 mars 1758, signé Broses et légalisé le même jour par le juge de la ville prévosté de bourg en Guyenne signé (La Mothe). Destiné aux chevaux légers de la garde du roy.
Son certificat de Noblesse. Acte délivré en juin 1758.
(Transcription à partir de l'original)
Être accepté officiellement noble, c'est, il faut le répéter, avoir droit à des honneurs particuliers. Par exemple, être exempté d'impôt, envoyer ses enfants dans de bonnes écoles, bénéficier des droits de justice, être représenté par ses pairs aux États Généraux.
Dans l'élan pour être reconnu noble et jouir des privilèges ci-dessus, il y a beaucoup de prétendants sans aucune noblesse qui se virent malgré tout devenir nobles.
Le désir d'obtenir ces avantages a poussé les gens de l'époque vers le généalogiste. Certains aujourd'hui disent que tout le monde ment, et les généalogistes en particulier. Certains l'on peut-être fait.
Mais il y a l'antithèse du généalogiste menteur, manipulateur. Cette antithèse ne peut-être mieux choisie que Bernard Chérin.
Source : Bernard Chérin, généalogiste des ordres du roi, 1718-1785, de Jean-Yves Belin.