La vente des biens nationaux dans le Confolentais
On relève dans les procès-verbaux de vente des biens de seconde origine les noms de :
— Jean Vallentin, huissier au tribunal de Confolens, demeurant à St-Laurent-de-Céris qui acquiert le château de Chantrezac le 15 frimaire an II (7/12/1793) pour 16 530 livres.
Le même personnage achète le 1 germinal an II (21/03/1794) le château de Massignac d'Alloue et ses préclôtures pour 28 600 livres, ceci au nom de Alexandre Fortuné-Legrand de Montmorillon (Vienne).
— Le 30/10/1793, Jean-Baptiste Peyraud, fils de Joseph, receveur de la poste à Confolens, sergent au 4ème bataillon des volontaires de la Charente, acquiert la château de la Villatte d'Ansac avec la réserve d'un étendue de 398 boisselées pour 50 100 livres.
— Le 7 germinal an II (27/03/1794), Jean Prévost-Maisonnais, dit cultivateur à St-Germain, achète le château de Serre d'Abzac et sa réserve, saisis sur Mortemart émigré, pour 50 100 livres. Cette vente souleva un scandale car l'acquéreur en avait été lui-même l'estimateur et cette estimation paraissait à certains trop complaisante. Ces biens resteront cependant en possession de l'acquéreur sans que l'on sache la suite de cette histoire.
— Le 13 germinal an VI (2/04/1798), le château de St-Germain-de-Confolens est vendu à Michel Saulnier, d'Angoulême, pour 8 100 livres (il semble bel et bien avoir été l'homme de paille de A.S. Prévost-Dumarais).
— Le 13 nivose an II (2/01/1794), Jean Grenier, huissier, membre du comité de surveillance de Confolens, acquiert le château d'Ordières à Benest et la métairie de la Porte pour 75 800 livres.
Tous les personnages qui ont un tant soit peu compté parmi les partisans du nouveau régime ont acheté des biens nationaux, le fait est patent.
— Les trois frères : François Lagrange-Lapardoussie (de Lessac) ; François Lagrange-Peyraud et Ignace Lagrange-Labaudie (tous deux d'Exideuil), achètent en commun une des deux métairies de la Faye d'Ansac, saisies sur le comte de Confolens, pour 36 000 livres (23 brumaire an II ou 13/11/1793).
— Joseph Peyraud acquiert le 30/10/1793 la métairie du Parc dépendant du château de la Villatte d'Ansac pour 19 010 livres ainsi que la métairie du Bois-de-Lascaux pour 7 040 livres. Le 29 nivose an III (18/01/1795), il achète pour 3 000 livres une vigne de cinq boisselées et 28 carreaux. Tous ces biens ont été saisis sur C.A. Poute de Nieuil, comte de Confolens.
— Nicolas Mallat, administrateur du district de Confolens, acquiert les 2/6e du domaine des Prats d'Ansac pour 8 372 livres; domaine confisqué sur les émigrés Paul-Antoine et Philippe Chamborand. Il achète aussi à Brillac la métairie de la Borderie pour 22 490 livres (4 nivose an II ou 24/12/1793).
— Joseph Planteau-Maroussem (avec un associé) acquiert le 9 nivose an II (29/12/1793) le domaine de Rue de St-Maurice-des-Lions pour 22 180 livres (confisqué sur Gamory-Lasudrie émigré).
— Jean-Baptiste Mémineau achète le pré du Chambon pour 3 500 livres (le 5/02/1792). Il provient de la chapellenie des Bazons fondée en l'église de St-Maurice-des-Lions.
— Le 27/01/1791, J.F.S. Chazaud achète un pré et une pièce de terre pour 1 900 livres (même origine que le lot précédent).
— Jacques Pougeard-Lajaurie et Nicolas-François Boreau-Lajanadie acquièrent le 2 frimaire an II (22/11/1793) le bois de l'Age de St-Maurice pour 10 500 livres.
— La métairie de Chez-Tiphonet, à St-Maurice-des-Lions, confisquée sur J.B. Duclos-Lagannne émigré, est démembrée en neuf lots vendus le 6 frimaire an II (26/11/1793). Parmi les acquéreurs, on retrouve Jacques Pougeard-Lesterie, docteur en médecine à Confolens ; Jean Lagrange, prêtre; Jean Gamaury, huissier; Jean Pougeard-Dulimbert ; François Alamargot, maire de Chabrac...
— Jean Babaud-Praisnaud, administrateur du directoire du district, acquiert le 14 pluviose an II (2/02/1794) le troisième lot du domaine de Mortaigue d'Abzac, confisqué sur l'émigré Mortemart, ainsi que le pré des fontaines d'Availles, pour 2 140 livres.
Source : La Révolution française à Confolens, de Pierre Boulanger.
— Jean Vallentin, huissier au tribunal de Confolens, demeurant à St-Laurent-de-Céris qui acquiert le château de Chantrezac le 15 frimaire an II (7/12/1793) pour 16 530 livres.
Le même personnage achète le 1 germinal an II (21/03/1794) le château de Massignac d'Alloue et ses préclôtures pour 28 600 livres, ceci au nom de Alexandre Fortuné-Legrand de Montmorillon (Vienne).
— Le 30/10/1793, Jean-Baptiste Peyraud, fils de Joseph, receveur de la poste à Confolens, sergent au 4ème bataillon des volontaires de la Charente, acquiert la château de la Villatte d'Ansac avec la réserve d'un étendue de 398 boisselées pour 50 100 livres.
— Le 7 germinal an II (27/03/1794), Jean Prévost-Maisonnais, dit cultivateur à St-Germain, achète le château de Serre d'Abzac et sa réserve, saisis sur Mortemart émigré, pour 50 100 livres. Cette vente souleva un scandale car l'acquéreur en avait été lui-même l'estimateur et cette estimation paraissait à certains trop complaisante. Ces biens resteront cependant en possession de l'acquéreur sans que l'on sache la suite de cette histoire.
— Le 13 germinal an VI (2/04/1798), le château de St-Germain-de-Confolens est vendu à Michel Saulnier, d'Angoulême, pour 8 100 livres (il semble bel et bien avoir été l'homme de paille de A.S. Prévost-Dumarais).
— Le 13 nivose an II (2/01/1794), Jean Grenier, huissier, membre du comité de surveillance de Confolens, acquiert le château d'Ordières à Benest et la métairie de la Porte pour 75 800 livres.
Tous les personnages qui ont un tant soit peu compté parmi les partisans du nouveau régime ont acheté des biens nationaux, le fait est patent.
— Les trois frères : François Lagrange-Lapardoussie (de Lessac) ; François Lagrange-Peyraud et Ignace Lagrange-Labaudie (tous deux d'Exideuil), achètent en commun une des deux métairies de la Faye d'Ansac, saisies sur le comte de Confolens, pour 36 000 livres (23 brumaire an II ou 13/11/1793).
— Joseph Peyraud acquiert le 30/10/1793 la métairie du Parc dépendant du château de la Villatte d'Ansac pour 19 010 livres ainsi que la métairie du Bois-de-Lascaux pour 7 040 livres. Le 29 nivose an III (18/01/1795), il achète pour 3 000 livres une vigne de cinq boisselées et 28 carreaux. Tous ces biens ont été saisis sur C.A. Poute de Nieuil, comte de Confolens.
— Nicolas Mallat, administrateur du district de Confolens, acquiert les 2/6e du domaine des Prats d'Ansac pour 8 372 livres; domaine confisqué sur les émigrés Paul-Antoine et Philippe Chamborand. Il achète aussi à Brillac la métairie de la Borderie pour 22 490 livres (4 nivose an II ou 24/12/1793).
— Joseph Planteau-Maroussem (avec un associé) acquiert le 9 nivose an II (29/12/1793) le domaine de Rue de St-Maurice-des-Lions pour 22 180 livres (confisqué sur Gamory-Lasudrie émigré).
— Jean-Baptiste Mémineau achète le pré du Chambon pour 3 500 livres (le 5/02/1792). Il provient de la chapellenie des Bazons fondée en l'église de St-Maurice-des-Lions.
— Le 27/01/1791, J.F.S. Chazaud achète un pré et une pièce de terre pour 1 900 livres (même origine que le lot précédent).
— Jacques Pougeard-Lajaurie et Nicolas-François Boreau-Lajanadie acquièrent le 2 frimaire an II (22/11/1793) le bois de l'Age de St-Maurice pour 10 500 livres.
— La métairie de Chez-Tiphonet, à St-Maurice-des-Lions, confisquée sur J.B. Duclos-Lagannne émigré, est démembrée en neuf lots vendus le 6 frimaire an II (26/11/1793). Parmi les acquéreurs, on retrouve Jacques Pougeard-Lesterie, docteur en médecine à Confolens ; Jean Lagrange, prêtre; Jean Gamaury, huissier; Jean Pougeard-Dulimbert ; François Alamargot, maire de Chabrac...
— Jean Babaud-Praisnaud, administrateur du directoire du district, acquiert le 14 pluviose an II (2/02/1794) le troisième lot du domaine de Mortaigue d'Abzac, confisqué sur l'émigré Mortemart, ainsi que le pré des fontaines d'Availles, pour 2 140 livres.
Source : La Révolution française à Confolens, de Pierre Boulanger.