Le Balafré et la Chambre introuvable
Louis-Alexandre-Céleste-Toussaint du Breuil-Hélion de La Guéronnière des Étangs dit le Balafré, est un membre de la Chambre introuvable en 1815.
Issu d'une famille noble du Poitou, fils de Marc-Antoine-Bernard du Breuil-Hélion de La Guéronnière, seigneur de Lusigny et colonel à la suite de l'infanterie. De plus, son père est baron des Étangs (Massignac) et seigneur de Marendat (Montbron) du chef de sa femme, Marie-Michelle de La Breuille de Chantrezac.
En 1773, il est baptisé dans l'église de Montbron, diocèse d'Angoulême, ayant pour parrain Louis-Alexandre-Céleste d'Aumont, duc de Villequier, et pour marraine Jeanne-Louise-Constance d'Aumont, duchesse de Villeroy. Toussaint Laborie a tenu pour le parrain, et Catherine Bessaud pour la marraine.
En 1782, le fief des Étangs dans la paroisse de Massignac, élection d'Angoulême, contient un château, deux moulins, treize domaines, plus des rentes et autres dîmes.
En 1789, il est en pension demeurant à Angoulême.
En 1792, il est inscrit sur la liste des émigrés du district de La Rochefoucauld. Il sert dans le régiment des hussards de Bercheny et accompagne le prince de Condé jusqu'en Russie. Il reçoit un grand nombre de blessures, occasionnant plusieurs cicatrices à son visage, ce qui lui vaut le surnom de Balafré.
En 1797, il mesure 1m74, cheveux et sourcils châtains, yeux bleus et le nez cicatrisé.
En 1802, il est amnistié et placé sous surveillance par les autorités.
En 1803, il est dit résident au château de Marendat, commune de Montbron.
En 1812, il est nommé maire de la commune de Massignac, canton de Montembœuf. Son adjoint est Crouzit, officier de santé. Sa fortune est estimée à 240 000 francs par le préfet de la Charente.
En 1814, chef d'escadron, il est nommé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis par ordonnance du roi.
En 1815, il est élu député de la Charente par le collège électoral de l'arrondissement d'Angoulême, par 91 voix (164 votants, 289 inscrits). Il vote avec la majorité de la Chambre introuvable. Après la dissolution de l'assemblée, son mandat n'est pas renouvelé par les électeurs.
De 1816 à 1818, il est inspecteur des gardes nationales.
En 1819, il est président du conseil général.
En 1820, candidat ultra-royaliste il est élu pour la seconde fois député de la Charente, par 185 voix (310 votants, 365 inscrits). Il siège à droite et son vote est constamment légitimiste.
En 1822, diminué par des mauvaises blessures, il meurt dans son château des Étangs, âgé de 48 ans, avant la fin de son second mandat à la chambre des députés. Il est remplacé par Descordes.
Jamais marié, son légataire universel est son cousin et filleul, autre Louis-Alexandre-Céleste-Toussaint du Breuil-Hélion de La Guéronnière (1802-1881), conseiller général de la Charente sous le Second Empire.
Charente — Massignac — Château des Étangs (Façades Ouest et Nord)
Source : Généalogie Charente Périgord.
Issu d'une famille noble du Poitou, fils de Marc-Antoine-Bernard du Breuil-Hélion de La Guéronnière, seigneur de Lusigny et colonel à la suite de l'infanterie. De plus, son père est baron des Étangs (Massignac) et seigneur de Marendat (Montbron) du chef de sa femme, Marie-Michelle de La Breuille de Chantrezac.
En 1773, il est baptisé dans l'église de Montbron, diocèse d'Angoulême, ayant pour parrain Louis-Alexandre-Céleste d'Aumont, duc de Villequier, et pour marraine Jeanne-Louise-Constance d'Aumont, duchesse de Villeroy. Toussaint Laborie a tenu pour le parrain, et Catherine Bessaud pour la marraine.
En 1782, le fief des Étangs dans la paroisse de Massignac, élection d'Angoulême, contient un château, deux moulins, treize domaines, plus des rentes et autres dîmes.
En 1789, il est en pension demeurant à Angoulême.
En 1792, il est inscrit sur la liste des émigrés du district de La Rochefoucauld. Il sert dans le régiment des hussards de Bercheny et accompagne le prince de Condé jusqu'en Russie. Il reçoit un grand nombre de blessures, occasionnant plusieurs cicatrices à son visage, ce qui lui vaut le surnom de Balafré.
En 1797, il mesure 1m74, cheveux et sourcils châtains, yeux bleus et le nez cicatrisé.
En 1802, il est amnistié et placé sous surveillance par les autorités.
En 1803, il est dit résident au château de Marendat, commune de Montbron.
En 1812, il est nommé maire de la commune de Massignac, canton de Montembœuf. Son adjoint est Crouzit, officier de santé. Sa fortune est estimée à 240 000 francs par le préfet de la Charente.
En 1814, chef d'escadron, il est nommé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis par ordonnance du roi.
En 1815, il est élu député de la Charente par le collège électoral de l'arrondissement d'Angoulême, par 91 voix (164 votants, 289 inscrits). Il vote avec la majorité de la Chambre introuvable. Après la dissolution de l'assemblée, son mandat n'est pas renouvelé par les électeurs.
De 1816 à 1818, il est inspecteur des gardes nationales.
En 1819, il est président du conseil général.
En 1820, candidat ultra-royaliste il est élu pour la seconde fois député de la Charente, par 185 voix (310 votants, 365 inscrits). Il siège à droite et son vote est constamment légitimiste.
En 1822, diminué par des mauvaises blessures, il meurt dans son château des Étangs, âgé de 48 ans, avant la fin de son second mandat à la chambre des députés. Il est remplacé par Descordes.
Jamais marié, son légataire universel est son cousin et filleul, autre Louis-Alexandre-Céleste-Toussaint du Breuil-Hélion de La Guéronnière (1802-1881), conseiller général de la Charente sous le Second Empire.
Charente — Massignac — Château des Étangs (Façades Ouest et Nord)
Source : Généalogie Charente Périgord.