Lettre du général Rivaz après le siège de Lyon
Lettre du général Rivaz aux représentants du peuple Dubois-Crancé et Gauthier, le 3 octobre, l'an II de la République une et indivisible.
« Impossible de vous faire passer un détail exact de la journée du 29 parce que, malgré mes demandes réitérées... Valette ne m‘envoie pas plus son état que les chefs de bataillon de ma colonne. Je crois cependant avoir la certitude que nous avons pris quinze pièces de canon... Nous avons eu, à peu près, deux cents hommes de tués ou de blessés. Je réclame et l’armée entière réclamera sans doute avec moi le grade de général de brigade pour le citoyen Villemalet chef de bataillon de la Charente et, sans doute, vous ne tarderez pas à récompenser sa conduite particulière et celle de son bataillon dans la journée du 29, dont on ne connaîtra jamais le mérite autant qu‘on devrait le faire, car les volontaires nationaux y ont fait des choses extraordinaires et pour l‘intelligence et pour la bravoure. Un de ces volontaires de la Charente a combattu au pont de Perrache avec un coup de fusil dans le bras et, certes, le feu qui s‘est fait au pont de Perrache n'étoit pas mince. J’étois spectateur faisant tirer du huit sur la cavalerie lyonnoise et je servirai longtemps avant de revoir un feu aussi sûr et aussi nourri. »
Source : Saint-Etienne et son district pendant la Revolution, de Jean-Baptiste Galley.
« Impossible de vous faire passer un détail exact de la journée du 29 parce que, malgré mes demandes réitérées... Valette ne m‘envoie pas plus son état que les chefs de bataillon de ma colonne. Je crois cependant avoir la certitude que nous avons pris quinze pièces de canon... Nous avons eu, à peu près, deux cents hommes de tués ou de blessés. Je réclame et l’armée entière réclamera sans doute avec moi le grade de général de brigade pour le citoyen Villemalet chef de bataillon de la Charente et, sans doute, vous ne tarderez pas à récompenser sa conduite particulière et celle de son bataillon dans la journée du 29, dont on ne connaîtra jamais le mérite autant qu‘on devrait le faire, car les volontaires nationaux y ont fait des choses extraordinaires et pour l‘intelligence et pour la bravoure. Un de ces volontaires de la Charente a combattu au pont de Perrache avec un coup de fusil dans le bras et, certes, le feu qui s‘est fait au pont de Perrache n'étoit pas mince. J’étois spectateur faisant tirer du huit sur la cavalerie lyonnoise et je servirai longtemps avant de revoir un feu aussi sûr et aussi nourri. »
Source : Saint-Etienne et son district pendant la Revolution, de Jean-Baptiste Galley.