Le polyptyque de Puyréaux
On est donc surpris de trouver dans l'église de Puyréaux, en Charente, construction médiocre de la fin du XIXe siècle, un polyptyque d'une certaine qualité.
En fait, cette situation contradictoire résulte de l'action d'une même personne, Eugène de Thiac. Eugène Thiac, alias de Thiac, était né à Bordeaux en 1806. Fils de Pierre Jean-Baptiste, ingénieur-architecte, et de Rose-Fanny Lalanne, il était allé chercher fortune à Paris. Après une solide formation juridique, il acquit, le 1er février 1837, l'étude de Me Agasse, sise 23, place Dauphine, dans la Cité. Le 12 juillet de l'année suivante, il épousait Eliza-Victorine Quentin, âgée de dix-huit ans, dont il n'eut aucune descendance.
M. « de » Thiac (la famille prétendait, sans preuve, descendre des anciens seigneurs de Thiac, en Périgord) après avoir beaucoup voyagé, en Hollande et en Angleterre notamment, se fixa en Charente en 1846. Attiré dans cette région par sa sœur, Laure Poitevin de Lépinière, il acquit à Puyréaux la ferme de Puygelier. Conseiller municipal de sa commune, conseiller général, chargé de multiples auvres de bienfaisance, il vendit son étude le 2 février 1858. Une tradition familiale veut que le contrat de mariage de Napoléon III ait été rédigé par Eugène de Thiac, mais elle n'est étayée par aucune preuve.
En 1865, il fut élu maire de sa commune, et réédifia, en contribuant personnellement à la dépense, la mairie, inaugurée le 19 août 1866. Il fit rebâtir l'école sur un terrain donné par lui et la meubla à ses frais. Ayant obtenu, grâce à ses relations, le rétablissement de la paroisse par décret impérial du 19 janvier 1856, il fit raser l'ancien édifice, modeste bâtiment dont l'origine remontait au XIe siècle et fit dresser en 1868 les plans d'une nouvelle église en forme de croix latine par M. Warin, architecte à Angoulême. En octobre 1870, la nouvelle paroissiale était ouverte au culte. C'est à ce moment que M. de Thiac et les siens, ayant à cour de la meubler, offrirent les trois autels, les verrières, la chaire. Eugène de Thiac remit en don le polyptyque qui nous occupe, cadeau personnel de l'Empereur Napoléon III.
(Cercle archéologique et historique de Valenciennes, 1976)
En fait, cette situation contradictoire résulte de l'action d'une même personne, Eugène de Thiac. Eugène Thiac, alias de Thiac, était né à Bordeaux en 1806. Fils de Pierre Jean-Baptiste, ingénieur-architecte, et de Rose-Fanny Lalanne, il était allé chercher fortune à Paris. Après une solide formation juridique, il acquit, le 1er février 1837, l'étude de Me Agasse, sise 23, place Dauphine, dans la Cité. Le 12 juillet de l'année suivante, il épousait Eliza-Victorine Quentin, âgée de dix-huit ans, dont il n'eut aucune descendance.
M. « de » Thiac (la famille prétendait, sans preuve, descendre des anciens seigneurs de Thiac, en Périgord) après avoir beaucoup voyagé, en Hollande et en Angleterre notamment, se fixa en Charente en 1846. Attiré dans cette région par sa sœur, Laure Poitevin de Lépinière, il acquit à Puyréaux la ferme de Puygelier. Conseiller municipal de sa commune, conseiller général, chargé de multiples auvres de bienfaisance, il vendit son étude le 2 février 1858. Une tradition familiale veut que le contrat de mariage de Napoléon III ait été rédigé par Eugène de Thiac, mais elle n'est étayée par aucune preuve.
En 1865, il fut élu maire de sa commune, et réédifia, en contribuant personnellement à la dépense, la mairie, inaugurée le 19 août 1866. Il fit rebâtir l'école sur un terrain donné par lui et la meubla à ses frais. Ayant obtenu, grâce à ses relations, le rétablissement de la paroisse par décret impérial du 19 janvier 1856, il fit raser l'ancien édifice, modeste bâtiment dont l'origine remontait au XIe siècle et fit dresser en 1868 les plans d'une nouvelle église en forme de croix latine par M. Warin, architecte à Angoulême. En octobre 1870, la nouvelle paroissiale était ouverte au culte. C'est à ce moment que M. de Thiac et les siens, ayant à cour de la meubler, offrirent les trois autels, les verrières, la chaire. Eugène de Thiac remit en don le polyptyque qui nous occupe, cadeau personnel de l'Empereur Napoléon III.
(Cercle archéologique et historique de Valenciennes, 1976)