Vente du château du Puy

C'est à la fin de cette année, 1767, que la seigneurie du Puy fut vendue à Gaucher de Lavergne. Un acte sous signature privée fut fait le 12 octobre, suivi bientôt d'un acte authentique le 24 octobre.

Messire Jean Guilhot chevalier, seigneur du Dousset, et du lieu du Puy de Cussac.

Dame Radegonde de la Ramière son épouse, demeurant au château du Puy.

Messire Charles de l'a Ramière, haut et puissant seigneur comte de la Ramière, demeurant au château de Pencharnaud, paroisse de Saint-Etienne-le-Droux en Périgord ici présent et autorisant au besoin la dite dame du Dousset sa fille.

Dame Henriette d'Asnières de Maisonnais veuve de messire Charles Guillot du Dousset, chevalier, seigneur de la Reille, le Puy et autres places, en son vivant lieutenant-colonel d'infanterie, mère de messire Jean du Dousset, demeurant à la Reille.

Demoiselle Louise Guillot du Dousset, demeurant au château de Graine, paroisse de Biennat, tante de Jean du Dousset.

Ont vendu : à Messire Gaucher de Lavergne, chevalier, seigneur de Marginier, ancien capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, et à dame Anne Elizabeth de la Biche son épouse, demeurant en la ville d'Aixe, paroisse de Tarn.

Le château, fief et seigneurie du Puy de Cussac et Graffeuille, consistant en : le château et autres bâtiments en dépendant, cour, jardin, fuie, villars, près, terres, bois châtaigners, bois taillis ou garennes, bois de haute futaie, étangs et pêcheries comprenant le domaine de réserve du château, plus deux autres domaines et métairies au dit lieu du Puy, plus deux autres domaines au village de la Guionie, deux autres à Grafeuille plus le moulin de Grafeuille « à deux meules, garni de tous les instruments, « tournant et faisant farine, avec tous droits de banalité et « de contrainte suivant sa coutume ». Ces six domaines faisant partie de la censive de Cromières, avec devoirs d'hommage.

Plus deux autres domaines au Breuil, situés hors du fief du Puy, dans la censive des seigneurs de Cromières et envers lui chargés de devoirs seigneuriaux.

Plus une autre métairie à Xégrelat dans la censive des dames de Boubon.

Avec tous les cheptels et objets mobiliers, sous réserve de deux chevaux du seigneur du Dousset et des meubles du château.

Etaient aussi compris dans la vente tous les droits et devoirs seigneuriaux utiles et honorifiques, appartenant aux vendeurs à cause de ce fiet du Puy et Grafeuille, suivant une transaction passée entre l'un des auteurs des vendeurs et le seigneur de Cromières, le 3 octobre 1606, signée Desvergnes et Mallet, notaires à Rochechouart.

Le prix était de 65.000 livres, et 720 livres d'épingles à madame du Dousset, payables : 40.000 livres au 1er janvier prochain sans intérêts ; en déduction de cette somme les acquéreurs étaient chargés de payer à madame de Guinguant de Beaupoil de Saint-Aulaire une rente constituée de 194 livres 15 sols au capital de 3.895 livres,

Les 25.000 livres restant devaient être payées dans six années, sans intérêts durant la première.

Mais comme la plus grande partie de la fortune des acquéreurs est dans les îles d'Amérique, en cas de guerre, de . prise ou naufrage de vaisseau de transport le terme de six ans sera prorogé de quatre autres années.

La dite acquisition étant faite avec l'argent de madame de Lavergne, son mari lui concède hypothèque sur les biens achetés jusqu'à concurrence de ce qui lui sera dû pour ses reprises.

Les biens situés dans la censive de Cromières furent estimés 52.520 livres, ceux dans la censive des dames de Boubon portés à 3.000 livres, ceux dans la censive du curé de Cussac à 200 livres. Le cheptel fut estimé 10.000 livres.

L'acte fut reçu par Rampnoux et Dervault, notaires.

Source : Monographie du château du Puy, d'Etienne Rayet.

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