Liste des prieurs de Bussière-Badil
Liste des prieurs de Bussière-Badil
Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1893
On trouve en :
1291 — Petrus Sulpicius (de Laugardière) aliàs Sulpitius.
1343 — Pierre de Cosnac, prieur de Bussière-Badil, mort à Toulouse, (Nobiliaire du Limousin, t. I, p. 436).
1401 — Frère Simon Guyou, prieur de Bussière.
1474 — Révérend Père André Livenne, prieur de Bussière.
1481 — Me Jean Hélie de Collonges licencié en droit protonotaire du Saint-Siège, prieur de Bussière-Badil, diocèse de Limoges, et de Montbron, diocèse d'Angoulême, fut nommé en 1482 premier premier commendataire de Dalon (1), où il fit faire un terrier. Le 25 septembre 1510, Jean, roi de Navarre, lui permit de faire bâtir une maison forte a Foilhade (2), au diocèse d'Angoulême. Il acheta le fief de Belleville dans le même bourg en 1514, et celui de Maisonnais (3), près le château de Lavauguyon. On le trouve abbé de Tourtoirac (4), en Périgord, en 1489, 1498 et 1530.
Par son testament du 4 septembre 1530, reçu La Jamme, il demande à être enterré par devant l'autel Notre-Dame et en la sépulture que nouvellement il a commencé à faire faire.
Il fit un autre testament le 6 avril 1534 où il demande également également être enterré dans la chapelle de la Sainte-Vierge, qu'il a nouvellement fait bâtir dans l'église de Bussière-BadiI. Jean Hélie de Collonges mourut en 1537 ; mais dès 1533, il est dit ancien abbé de Dalon. (Nob. du Lim., t. II, p. 503.)
Ses armes étaient d'azur, à trois tours d'argent ; ce sont les mêmes que celles des Pompadour, dont il descendait. On voit ses armes dans les églises de Saint-Estèphe (5), du Bourdeix (6) et de Bussière-Badil, églises auxquelles il fit faire de grandes réparations. Ses armes sont supportées par deux anges, et on y remarque aussi une crosse et une mitre, ce qui semble indiquer que les prieurs de Bussière-Badil étaient crossés et mitrés.
1575 — Martial Hélie de Collonges, protonotaire du Saint-Siège et prieur de Bussière-Badil de Nancler, en Angoumois, 1545 ; de Lègueles-Bois, en Poitou, 1574 ; des Salles de La Vauguyon, 1554 ; résigna la cure de Teyjac (7) en 1556 ; prévôt de Feix, paroisse de Saint-Jean de Ligoure (8), 1572.
Avait les mêmes armes que le précédent dont il était parent.
1629 — François de Monssiou, prieur commendataire du prieuré conventuel de Notre-Dame de Saint-Michel de Bussière-Badil.
1643 — De Villedon (Jacques ?), écuyer, prieur commendataire.
1651 — Me Claude de Blanpignon, prieur de Bussière-Badil et autres annexes.
1656 — Gilbert Cuissot, prieur de Bussière-Badil.
1663 — Denis Landin, prêtre, prieur commendataire du prieuré de Notre-Dame de Saint-Michel de Bussière qualifié dans une sentence de 1668 de seigneur haut justicier, direct et foncier dudit lieu.
1672 — Guillaume Duvaucel, prêtre de la congrégation de Saint-Lazare ez Paris, prieur de Notre-Dame de Saint-Michel de Bussière qualifié dans un acte de prêtre et seigneur de Bussière. Il demeurait à Saint-Cyr, près de Versailles.
Guillaume Duvaucel, en mourant, avait légué à la maison de Saint-Lazare de Paris, dont il était membre, tous les immeubles immeubles possédait à Bussière. Ils furent vendus en 1702 à demoiselle Bertrande Faurien, veuve de feu Olivier de Monsalard, docteur en médecine, par Jean Mouillard, prêtre de la congrégation de Saint-Lazare, en vertu d'une procuration délivrée par les religieux de cette maison.
Les immeubles vendus étaient :
1° Une maison située devant la grande porte de l'église, bornée à l'occident par le chemin qui va à la fontaine, au-dessus duquel est une chambre (maisons Delage, Jardry et Dubois), plus les bâtiments en face, servant d'écurie ;
2° Un pré appelé du Moulin-Banaret, contenant un journal et demi, situé dans la prairie des Rivières (c'est le pré dit de M. Rochat) ;
3° Un bâtiment servant de grange, situé à l'entrée du bourg, sur main gauche, en allant à Montbron, ladite grange appelée autrefois de la Trémouille (maison Desplaces). Cette grange avait été saisie pour défaut de paiement d'arrérages de rente et adjugée au sieur Duvaucel ;
4° Un autre pré, contenant un journal et demi, situé dans la prairie dite des Grands-Prés tenue de Montouleix, joignant le ruisseau qui va au moulin de Valette.
Ces quatre immeubles furent vendus 800 livres.
1701 — Gabriel Scavoy ou Scavy, prieur de Bussière, (le nom est effacé et presque illisible).
1701 — Messire J.-B. Le Clerc du Vallon (s'écrit également Duvallon, seigneur abbé du Vallon, était prieur lorsque fut coulée la cloche actuelle, ainsi que l'atteste son inscription :
Jesus, Maria. Je suis faite pour Saint-Michel. — De Laye, seigneur de Varagne. — Duvallon, prieur. — M. S. Poilevé, curé. — M. J. Giri, vicaire. — Elie Nicolas, parrain, bienfacteur. — Suzanne Bernard de Bussière, marrain. — L'an 1725 — Fecit Barreau.
Le clerc du Vallon habitait à Paris chez les Prémontrés.
1753 — Claude d'Anteroche, comte de Brioude (Haute-Loire), maréchal des camps et armées du roi, prêtre du diocèse de Saint-Flour, licencié en théologie de la faculté de Paris, prieur commendataire de Saint-Michel de Bussière-Badil, ordre de Saint-Benoit, diocèse de Limoges, et de Saint-Etienne de Rhomy, diocèse de Chartres, seigneur foncier et direct du tènement de Chez-Narot.
Il restait à Paris, rue de Grenelle, faubourg Saint-Germain. Sa famille tirait son nom du château d'Anteroche, près Murat (Cantal), qui lui appartenait.
Ses armes relevées d'après d'anciens cachets qui scellaient ses lettres sont :
D'azur à la bande d'argent, tachetée de trois mouchetures d'hermine, ayant en chef trois ondes d'argent et de chaque côté de la bande deux flanchis d'argent en croix, ayant aux angles quatre bezans d'argent. Ces armes sont surmontées de la couronne de comte ; elles sont supportées par deux lions couronnés, et on y remarque, comme dans celles de De Collonges, une crosse et une mitre.
1767 — Paul de Ganderaz, docteur en théologie prêtre et chanoine de Meaux, chapelain de la grande chapelle du roi, chapelain ordinaire de Madame Adelaïde de France, seigneur et prieur de Bussière, Juillet, Fontenille (9) et ses annexes demeurait ordinairement à Versailles, rue Satory, paroisse de Saint-Louis des Arts.
L'abbaye de Bussière était détruite lorsqu'il était prieur de Bussière, car on employa de son temps les pierres des ruines pour clore le cimetière. Il était encore prieur en 1783, et ce fut probablement le dernier prieur de Bussière.
Louis Sauvo-Desversannes
Notes :
1. Dalon, hameau, commune de Sainte-Trie, canton d'Excideuil (Dordogne).
2. Feuilhade, commune du canton de Montbron (Charente).
3. Maisonnais et Les Salles-Lavauguyon, communes du canton de Saint-Mathieu (Haute-Vienne).
4. Tourtoirac, commune du canton d'Hautefort (Dordogne), ancienne abbaye.
5. Saint-Estèphe, commune du canton de Nontron.
6. Le Bourdeix id.
7. Teyjac id.
8. Saint-Jean de Ligoure, commune du canton de Limoges.
9. Juillet et Fontenille se trouvent près de Mansle (Charente).
On trouve en :
1291 — Petrus Sulpicius (de Laugardière) aliàs Sulpitius.
1343 — Pierre de Cosnac, prieur de Bussière-Badil, mort à Toulouse, (Nobiliaire du Limousin, t. I, p. 436).
1401 — Frère Simon Guyou, prieur de Bussière.
1474 — Révérend Père André Livenne, prieur de Bussière.
1481 — Me Jean Hélie de Collonges licencié en droit protonotaire du Saint-Siège, prieur de Bussière-Badil, diocèse de Limoges, et de Montbron, diocèse d'Angoulême, fut nommé en 1482 premier premier commendataire de Dalon (1), où il fit faire un terrier. Le 25 septembre 1510, Jean, roi de Navarre, lui permit de faire bâtir une maison forte a Foilhade (2), au diocèse d'Angoulême. Il acheta le fief de Belleville dans le même bourg en 1514, et celui de Maisonnais (3), près le château de Lavauguyon. On le trouve abbé de Tourtoirac (4), en Périgord, en 1489, 1498 et 1530.
Par son testament du 4 septembre 1530, reçu La Jamme, il demande à être enterré par devant l'autel Notre-Dame et en la sépulture que nouvellement il a commencé à faire faire.
Il fit un autre testament le 6 avril 1534 où il demande également également être enterré dans la chapelle de la Sainte-Vierge, qu'il a nouvellement fait bâtir dans l'église de Bussière-BadiI. Jean Hélie de Collonges mourut en 1537 ; mais dès 1533, il est dit ancien abbé de Dalon. (Nob. du Lim., t. II, p. 503.)
Ses armes étaient d'azur, à trois tours d'argent ; ce sont les mêmes que celles des Pompadour, dont il descendait. On voit ses armes dans les églises de Saint-Estèphe (5), du Bourdeix (6) et de Bussière-Badil, églises auxquelles il fit faire de grandes réparations. Ses armes sont supportées par deux anges, et on y remarque aussi une crosse et une mitre, ce qui semble indiquer que les prieurs de Bussière-Badil étaient crossés et mitrés.
1575 — Martial Hélie de Collonges, protonotaire du Saint-Siège et prieur de Bussière-Badil de Nancler, en Angoumois, 1545 ; de Lègueles-Bois, en Poitou, 1574 ; des Salles de La Vauguyon, 1554 ; résigna la cure de Teyjac (7) en 1556 ; prévôt de Feix, paroisse de Saint-Jean de Ligoure (8), 1572.
Avait les mêmes armes que le précédent dont il était parent.
1629 — François de Monssiou, prieur commendataire du prieuré conventuel de Notre-Dame de Saint-Michel de Bussière-Badil.
1643 — De Villedon (Jacques ?), écuyer, prieur commendataire.
1651 — Me Claude de Blanpignon, prieur de Bussière-Badil et autres annexes.
1656 — Gilbert Cuissot, prieur de Bussière-Badil.
1663 — Denis Landin, prêtre, prieur commendataire du prieuré de Notre-Dame de Saint-Michel de Bussière qualifié dans une sentence de 1668 de seigneur haut justicier, direct et foncier dudit lieu.
1672 — Guillaume Duvaucel, prêtre de la congrégation de Saint-Lazare ez Paris, prieur de Notre-Dame de Saint-Michel de Bussière qualifié dans un acte de prêtre et seigneur de Bussière. Il demeurait à Saint-Cyr, près de Versailles.
Guillaume Duvaucel, en mourant, avait légué à la maison de Saint-Lazare de Paris, dont il était membre, tous les immeubles immeubles possédait à Bussière. Ils furent vendus en 1702 à demoiselle Bertrande Faurien, veuve de feu Olivier de Monsalard, docteur en médecine, par Jean Mouillard, prêtre de la congrégation de Saint-Lazare, en vertu d'une procuration délivrée par les religieux de cette maison.
Les immeubles vendus étaient :
1° Une maison située devant la grande porte de l'église, bornée à l'occident par le chemin qui va à la fontaine, au-dessus duquel est une chambre (maisons Delage, Jardry et Dubois), plus les bâtiments en face, servant d'écurie ;
2° Un pré appelé du Moulin-Banaret, contenant un journal et demi, situé dans la prairie des Rivières (c'est le pré dit de M. Rochat) ;
3° Un bâtiment servant de grange, situé à l'entrée du bourg, sur main gauche, en allant à Montbron, ladite grange appelée autrefois de la Trémouille (maison Desplaces). Cette grange avait été saisie pour défaut de paiement d'arrérages de rente et adjugée au sieur Duvaucel ;
4° Un autre pré, contenant un journal et demi, situé dans la prairie dite des Grands-Prés tenue de Montouleix, joignant le ruisseau qui va au moulin de Valette.
Ces quatre immeubles furent vendus 800 livres.
1701 — Gabriel Scavoy ou Scavy, prieur de Bussière, (le nom est effacé et presque illisible).
1701 — Messire J.-B. Le Clerc du Vallon (s'écrit également Duvallon, seigneur abbé du Vallon, était prieur lorsque fut coulée la cloche actuelle, ainsi que l'atteste son inscription :
Jesus, Maria. Je suis faite pour Saint-Michel. — De Laye, seigneur de Varagne. — Duvallon, prieur. — M. S. Poilevé, curé. — M. J. Giri, vicaire. — Elie Nicolas, parrain, bienfacteur. — Suzanne Bernard de Bussière, marrain. — L'an 1725 — Fecit Barreau.
Le clerc du Vallon habitait à Paris chez les Prémontrés.
1753 — Claude d'Anteroche, comte de Brioude (Haute-Loire), maréchal des camps et armées du roi, prêtre du diocèse de Saint-Flour, licencié en théologie de la faculté de Paris, prieur commendataire de Saint-Michel de Bussière-Badil, ordre de Saint-Benoit, diocèse de Limoges, et de Saint-Etienne de Rhomy, diocèse de Chartres, seigneur foncier et direct du tènement de Chez-Narot.
Il restait à Paris, rue de Grenelle, faubourg Saint-Germain. Sa famille tirait son nom du château d'Anteroche, près Murat (Cantal), qui lui appartenait.
Ses armes relevées d'après d'anciens cachets qui scellaient ses lettres sont :
D'azur à la bande d'argent, tachetée de trois mouchetures d'hermine, ayant en chef trois ondes d'argent et de chaque côté de la bande deux flanchis d'argent en croix, ayant aux angles quatre bezans d'argent. Ces armes sont surmontées de la couronne de comte ; elles sont supportées par deux lions couronnés, et on y remarque, comme dans celles de De Collonges, une crosse et une mitre.
1767 — Paul de Ganderaz, docteur en théologie prêtre et chanoine de Meaux, chapelain de la grande chapelle du roi, chapelain ordinaire de Madame Adelaïde de France, seigneur et prieur de Bussière, Juillet, Fontenille (9) et ses annexes demeurait ordinairement à Versailles, rue Satory, paroisse de Saint-Louis des Arts.
L'abbaye de Bussière était détruite lorsqu'il était prieur de Bussière, car on employa de son temps les pierres des ruines pour clore le cimetière. Il était encore prieur en 1783, et ce fut probablement le dernier prieur de Bussière.
Louis Sauvo-Desversannes
Notes :
1. Dalon, hameau, commune de Sainte-Trie, canton d'Excideuil (Dordogne).
2. Feuilhade, commune du canton de Montbron (Charente).
3. Maisonnais et Les Salles-Lavauguyon, communes du canton de Saint-Mathieu (Haute-Vienne).
4. Tourtoirac, commune du canton d'Hautefort (Dordogne), ancienne abbaye.
5. Saint-Estèphe, commune du canton de Nontron.
6. Le Bourdeix id.
7. Teyjac id.
8. Saint-Jean de Ligoure, commune du canton de Limoges.
9. Juillet et Fontenille se trouvent près de Mansle (Charente).