Le mouleur de canons d'Angoumois
Le 4 octobre 1682, dans l'église de Sers, Bertrand Cheminade, mouleur de canons pour le roy, venu de Mauzens en Périgord, a épousé Marguerite Joyeux, orginaire de Sers. Ils demeurent ensemble au village de Roches, près de Planche-Meunier.
Le maître-mouleur dans une forge à canons est un ouvrier avec plusieurs années d'expérience et qui réalise des moules en sable. Ce type de moulage permet d'offrir une forme plus régulière aux pièces de fer.
La forge de Planche-Meunier, située sur la rivière l'Échelle, est l'une des deux manufactures d'armes d'Angoumois avec la forge de Rancogne, produisant des canons et des armes à feu pour la Marine royale.
Son directeur est René Landouillette, sieur de Logivière, célèbre maître-fondeur et maître-artilleur au service de l'État, grand fournisseur de la Marine pour sa flotte du Ponant. Il est anobli par Louis XIV.
Landouillette cherche en vain à créer à la forge de Planche-Meunier, une manufacture d'État comme celle de Tulle. Malgré sa bonne volonté, son projet échoue.
Toutefois, la Guerre de la Ligue d'Augsbourg dure presque 10 ans, de 1688 à 1697. Les commandes de l'État pour armer les navires français destinés aux opérations navales dans la Manche, l'Atlantique et les colonies explosent.
Les bois nécessaires au fonctionnement de la forge de Planche-Meunier sont pris dans les forêts de Marthon (500 hectares) et d'Horte (1000 hectares). Jubert de Bouville, l'intendant de la généralité de Limoges, ressort dont dépend l'établissement de Sers, y envoie ses meilleurs bûcherons et charbonniers.
Pour augmenter la production, on fait venir des ouvriers comme Bertrand Cheminade. Bientôt des fondeurs, mouleurs, foreurs complètent les équipes déjà en place. Les plus expérimentés supervisent les apprentis et sont eux-mêmes supervisés par des commis comme Jean Guillot qui ne répond qu'au directeur de la forge.
Selon l'état des forges de 1692, la fonderie de Planche-Meunier est équipée de 4 fourneaux, 2 foreries, avec une capacité de production de 50 canons de fer de 24 livres et 100 de 36 livres.
Source :
• Marc-René de Montalembert, Mémoire historique sur la fonte des canons de fer.
• Jean Peter, Les manufactures de la marine sous Louis XIV.
• Michel Boiron, L'action des intendants de la généralité de Limoges de 1683 à 1715.
• Association Généalogique de la Charente, Angoulême.
Le maître-mouleur dans une forge à canons est un ouvrier avec plusieurs années d'expérience et qui réalise des moules en sable. Ce type de moulage permet d'offrir une forme plus régulière aux pièces de fer.
La forge de Planche-Meunier, située sur la rivière l'Échelle, est l'une des deux manufactures d'armes d'Angoumois avec la forge de Rancogne, produisant des canons et des armes à feu pour la Marine royale.
Son directeur est René Landouillette, sieur de Logivière, célèbre maître-fondeur et maître-artilleur au service de l'État, grand fournisseur de la Marine pour sa flotte du Ponant. Il est anobli par Louis XIV.
Landouillette cherche en vain à créer à la forge de Planche-Meunier, une manufacture d'État comme celle de Tulle. Malgré sa bonne volonté, son projet échoue.
Toutefois, la Guerre de la Ligue d'Augsbourg dure presque 10 ans, de 1688 à 1697. Les commandes de l'État pour armer les navires français destinés aux opérations navales dans la Manche, l'Atlantique et les colonies explosent.
Les bois nécessaires au fonctionnement de la forge de Planche-Meunier sont pris dans les forêts de Marthon (500 hectares) et d'Horte (1000 hectares). Jubert de Bouville, l'intendant de la généralité de Limoges, ressort dont dépend l'établissement de Sers, y envoie ses meilleurs bûcherons et charbonniers.
Pour augmenter la production, on fait venir des ouvriers comme Bertrand Cheminade. Bientôt des fondeurs, mouleurs, foreurs complètent les équipes déjà en place. Les plus expérimentés supervisent les apprentis et sont eux-mêmes supervisés par des commis comme Jean Guillot qui ne répond qu'au directeur de la forge.
Selon l'état des forges de 1692, la fonderie de Planche-Meunier est équipée de 4 fourneaux, 2 foreries, avec une capacité de production de 50 canons de fer de 24 livres et 100 de 36 livres.
Source :
• Marc-René de Montalembert, Mémoire historique sur la fonte des canons de fer.
• Jean Peter, Les manufactures de la marine sous Louis XIV.
• Michel Boiron, L'action des intendants de la généralité de Limoges de 1683 à 1715.
• Association Généalogique de la Charente, Angoulême.