Louis Rochette de Pluzet
Deux autres généraux, dont les états de service sont moins connus, appartenaient encore au Ier bataillon de la Charente. Ce sont Rochette de Pluzet et Villemalet. Rochette de Pluzet descendait d'une famille notable de l'Angoumois. Son oncle, Louis Rochette, écuyer, sieur de Pluzet, était capitaine commandant en 1779 dans le corps des volontaires du maréchal de Tonnerre (1). Son père, Pierre Rochette de Pluzet, avait le titre d'avocat au Parlement. C'est au bourg de Nanteuil-en-Vallée que naquit Louis Rochette de Pluzet en 1767, à ce qu'il semble (2). En 1791, Rochette s'engageait comme volontaire dans le ier bataillon de la Charente, où il était nommé lieutenant-colonel en second (3). Avec ce bataillon, il fait la campagne de Belgique sous les ordres de Dumouriez ; en 1793, il est parvenu au grade de général de brigade. Son principal titre de gloire fut la défense d'Avesnes (Nord) contre les Autrichiens, qu'il parvint à repousser (4). Une action honorable qu'il y commit fut la cause de sa perte : il secourut un officier autrichien blessé, fait prisonnier. On lui en fit un crime : cet officier était parent du prince de Cobourg, dont le nom avec celui de Pitt était alors en exécration. Le commandant provisoire de la place d'Avesnes fut emprisonné, sur la dénonciation du conventionnel Duquesnoy, ce moine défroqué qu'Hébert lui-même représentait comme un ivrogne de profession, indigne de toute créance. Rochette était un franc et loyal républicain, il se défendit avec vigueur devant le tribunal révolutionnaire d'Arras (son mémoire imprimé existe encore), et plus tard Guffroy reprocha vivement au proconsul Joseph Lebon la mort de ce vaillant soldat. Il fut exécuté en 1794, et il paraît qu'il mourut au cri de « Vive la République » ! qu'il poussa jusque sous le couteau (5). Il existe des descendants de Rochette dans la commune de Vieux-Ruffec.
Notes :
1. Minutes de Mallat, notaire à Angoulême, 25 juillet 1779. — Archives dép.
2. Registres paroissiaux de Nanteuil.
3. Etat de janvier 1793. Archives.
4. Lettre du 7 octobre 1793. Moniteur, XVIII, 103.
5. Guftroy, Les Secrets de J. Lebon et de ses complices, p. 301. — Gigon, Les victimes de la Terreur, 1866, p. 38-39.
Source : Histoire des volontaires de la Charente pendant la Révolution, de Prosper Boissonnade.
Notes :
1. Minutes de Mallat, notaire à Angoulême, 25 juillet 1779. — Archives dép.
2. Registres paroissiaux de Nanteuil.
3. Etat de janvier 1793. Archives.
4. Lettre du 7 octobre 1793. Moniteur, XVIII, 103.
5. Guftroy, Les Secrets de J. Lebon et de ses complices, p. 301. — Gigon, Les victimes de la Terreur, 1866, p. 38-39.
Source : Histoire des volontaires de la Charente pendant la Révolution, de Prosper Boissonnade.