Un chirurgien militaire en Nouvelle-France
Étienne Massé (1) est un chirurgien militaire français qui arrive en Nouvelle-France avec le régiment de Béarn, en 1756. Ce régiment est envoyé dans la colonie pour tenter d'éviter la conquête par les armées britanniques. En septembre 1756, le régiment est au fort Carillon sous les ordres du chevalier de Lévis. Ce dernier semble avoir apprécié les services rendus par l'aide-major Étienne Massé, puisque, après la défaite des plaines d'Abraham et avant la capitulation de Montréal, il envoie une lettre au maréchal de Belle-Isle en faveur du sieur Massé: «Le Sieur Massé, chirurgien aide-major, à qui le Roy a conservé la place qu'il avoit à l'hôpital de Landeau, en sollicite les appointements depuis qu'il est en Canada où il a toujours rempli ses fonctions avec application; il mérite la grâce que j'ai l'honneur de vous demander pour lui (2).»
Le 20 janvier 1760, Étienne Massé est à Longueuil où il assiste au mariage d'Edmé Henri, chirurgien major du régiment Royal-Roussillon, avec Geneviève Fournier (3,4). Le chevalier de Lévis, maréchal de camp commandant les troupes du roi en ce pays, a donné à l'époux la permission de se marier. On doit se rappeler qu'en cette période de guerre les militaires et en particulier les officiers ne pouvaient se marier dans la colonie sans avoir obtenu au préalable la permission du commandant des troupes. A l'occasion de ce mariage, le témoin du marié est Jean Danglas Debarsignac, chevalier de l'Ordre militaire de Saint-Louis et capitaine au régiment du Royal-Roussillon. Parmi les dignitaires présents, on remarque Étienne Massé qui porte maintenant le titre de chirurgien major au régiment de Béarn.
Après la capitulation de Montréal, le 8 septembre 1760, le régiment de Béarn retourne en France. Étienne Massé, le chirurgien major, suit son régiment et ne revient plus au Canada. Il est probablement allé pratiquer son art à l'Hôpital de Landau où le roi lui avait conservé la place qu'il avait avant son départ pour la colonie.
Notes :
1. Originaire de Bouëx (Charente), fils de Simon Massé, greffier. En 1780, il assiste au mariage de sa fille Marie-Jeanne avec Jacques Joubert de Praslin, procureur du roi.
2. Lettres du Chevalier de Lévis concernant la guerre du Canada (1756-60), p. 254, C. O. Beauchemin & fils, Montréal, 1889.
3. Tanguay, C., Dictionnaire généalogique des familles canadiennes, vol. V, p. 559, Québec, 1871, Editions Élysée, Montréal, 1975.
4. Charbonneau, H. et J. Légaré, Répertoire des actes de baptême, mariage, sépulture et des recensements du Québec ancien, vol. 42, p. 166, Les Presses de l'Université de Montréal, 1988.
Source : La médecine en Nouvelle-France, de Marcel J. Rheault.
Le 20 janvier 1760, Étienne Massé est à Longueuil où il assiste au mariage d'Edmé Henri, chirurgien major du régiment Royal-Roussillon, avec Geneviève Fournier (3,4). Le chevalier de Lévis, maréchal de camp commandant les troupes du roi en ce pays, a donné à l'époux la permission de se marier. On doit se rappeler qu'en cette période de guerre les militaires et en particulier les officiers ne pouvaient se marier dans la colonie sans avoir obtenu au préalable la permission du commandant des troupes. A l'occasion de ce mariage, le témoin du marié est Jean Danglas Debarsignac, chevalier de l'Ordre militaire de Saint-Louis et capitaine au régiment du Royal-Roussillon. Parmi les dignitaires présents, on remarque Étienne Massé qui porte maintenant le titre de chirurgien major au régiment de Béarn.
Après la capitulation de Montréal, le 8 septembre 1760, le régiment de Béarn retourne en France. Étienne Massé, le chirurgien major, suit son régiment et ne revient plus au Canada. Il est probablement allé pratiquer son art à l'Hôpital de Landau où le roi lui avait conservé la place qu'il avait avant son départ pour la colonie.
Notes :
1. Originaire de Bouëx (Charente), fils de Simon Massé, greffier. En 1780, il assiste au mariage de sa fille Marie-Jeanne avec Jacques Joubert de Praslin, procureur du roi.
2. Lettres du Chevalier de Lévis concernant la guerre du Canada (1756-60), p. 254, C. O. Beauchemin & fils, Montréal, 1889.
3. Tanguay, C., Dictionnaire généalogique des familles canadiennes, vol. V, p. 559, Québec, 1871, Editions Élysée, Montréal, 1975.
4. Charbonneau, H. et J. Légaré, Répertoire des actes de baptême, mariage, sépulture et des recensements du Québec ancien, vol. 42, p. 166, Les Presses de l'Université de Montréal, 1988.
Source : La médecine en Nouvelle-France, de Marcel J. Rheault.