La fête de Soudat
Aux confins du Périgord et du diocèse de Limoges, se trouvait autrefois la petite paroisse de Soudat, châtellenie de Varaignes, avec ses 69 feux et son église vouée au culte de Julien de Brioude, un soldat romain du IIIe siècle de notre ère, converti à la religion et mort en odeur de sainteté. La fête de la Saint-Julien était le 28 août et donc ce jour-là se déroulait chaque année la fête de Soudat. La cure de Soudat desservait le bourg, ainsi que les villages de Langlardie, les Brousses, les Chaumes, la Guillaumie, les Bories, Chez-Tandeau et la Grelière. Plusieurs prêtres-curés s'étaient succédés au presbytère avant la Révolution, certains furent inhumés dans l'église, d'autres quittèrent la paroisse : Pierre Dodet (inhumé dans l'église), François-Antoine Salviat (venu de Bussière, parti à Teyjat), François Lascoux de La Valette (venu de Ségur en Limousin et † dans l'église), Jean Verneuil (parti), Étienne de Peyris († dans l'église), Jean-Baptiste Devoisin (venu de Sers et † dans l'église), Antoine Léonard (venu d'Étouars et reparti là-bas), Jean-Baptiste Gimel (parti à Siorac), Jacques Bardenac († dans l'église), Guillaume Pastoureau (parti) et enfin Jean Marcillaud du Genest, curé de Soudat en 1789, representé à l'assemblée du clergé. Ce dernier était né à Saint-Barthélémy-de-Bussière, le 11 février 1748, et avait pour parents Joseph Marcillaud sieur du Genest, et Anne Pabot. Cadet de famille, il fut ordonné prêtre jeune, tandis que son frère aîné embrassa la carrière des armes. Docteur en théologie, il était vicaire de Dournazac en Limousin en 1777. Il succéda ensuite à Guillaume Pastoureau, chanoine de la congrégation de Chancelade, cinq ans plus tard en 1782. Pendant la Révolution, il prêta le serment constitutionnel et resta à Soudat. Sous le Consulat, il adhéra au Concordat et fut transféré à Eymouthiers, cependant il continua à célébrer la messe à Soudat depuis Eymouthiers. Mort dans cette dernière commune, le 22 avril 1826, son vœu fut d'être inhumé le lendemain dans l'église de Soudat près de ses paroissiens de longue date.
Source : Généalogie Charente Périgord.